4e Dimanche de Pâques
1P 2,20b-25 ; Jn 10,1-10
« Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer », ce sont les premières paroles du Psaume d’aujourd’hui. Je voudrais que chacun de nous se les approprie, et tente d’en mesurer la portée. Si le Seigneur est mon berger, je suis sûr d’avoir tout ce qu’il me faut pour être heureux, pour avancer. Pour un berger du temps de Jésus, le troupeau représente tout ce qu’il a de plus précieux ; c’est sa richesse, son trésor. Il prend soin de ses petites brebis avec sollicitude, et les défend lorsqu’elles sont en danger. Le berger s’occupe de tous les besoins des brebis au point que rien, absolument rien ne pourrait leur manquer. Le troupeau sait qu’il peut se fier à son pasteur, compter sur lui en toutes circonstances, lui faire confiance… Le troupeau du Seigneur aujourd’hui, c’est nous. Ceci n’est qu’une image, bien sûr, pour que nous comprenions combien nous sommes précieux aux yeux du Seigneur. Si nous pensons être loin de la bergerie, loin du bercail, n’hésitons pas un seul instant à revenir à la maison. Si nous nous sommes trompés de berger, hâtons-nous de revenir vers notre pasteur. Il est là qui nous attend. Et c’est pour notre plus grand bien qu’il souhaite que nous soyons avec lui.
3e Dimanche de Pâques A
Ac 2,14…33 ; Lc 24,13-35
Mercredi dernier, j’ai reçu sur WhatsApp cette petite blague très amusante : Satan qui dit à Dieu : « Avec le Covid-19, moi j’ai réussi à fermer toutes tes églises ». Et Dieu de répondre en esquissant un léger sourire de satisfaction : « Si tu savais que j’en ai ouvert une dans chaque maison ». C’est vrai que l’impossibilité de nous rassembler à l’église pour prier nous a permis de redécouvrir l’« église domestique » qu’est notre maison. Celle-ci devient en quelque sorte notre Emmaüs, c’est-à-dire ce lieu où la rencontre du Christ vivant peut avoir lieu. C’est cela la magie de la Résurrection ! Le temps et l’espace n’arrêtent plus l’action du Ressuscité ; les limites du temps et de l’espace sont désormais tombées. Toute personne peut, n’importe quand et dans n’importe quel lieu, le rencontrer comme les disciples d’Emmaüs ont eu la chance de le faire.
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2e Dimanche de Pâques A
Ac 2,42-47 ; Jn 20, 19-31
Aujourd’hui dans l’Évangile, les apôtres sont, un peu comme nous, en confinement après la crucifixion de Jésus. Mais eux, ils le sont pour une tout autre raison : ils sont terrorisés à la pensée d’une éventuelle arrestation. Ils ont peur que ceux qui se sont montrés cruels et injustes à l’égard de leur Maître s’en prennent aussi à eux. Bien que les portes du cénacle où ils étaient confinés aient été bien verrouillées, Jésus qu’ils croyaient toujours mort, était là au milieu d’eux. Il leur montre ses mains, et ses pieds, palpez-moi, leur a-t-il sans doute dit, touchez-moi, constatez que c’est bien moi.
Jésus est au centre de la pièce, rayonnant de splendeur sous les grands yeux hallucinés des apôtres. Dans un tel contexte, il est bien normal que la première parole du Christ se fasse rassurante : « La paix soit avec vous. La paix, oui la paix du cœur et de l’esprit ; soyez dans la paix » dit-Jésus. Tout simplement parce que je suis là bien vivant au milieu de vous. Vous m’avez vu cadavre, allongé, froid ; et vous me voyez droit, vivant et brûlant, brûlant d’amour. Ce premier appel de Jésus à la paix doit retentir en nous avec beaucoup de force. Dieu sait si en ce moment nous avons besoin de cette paix ; Soyons convaincus que Jésus traverse cette épreuve liée au coronavirus avec nous.
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Dimanche de Pâques A
Mt 28, 1-10
Le jour de Pâques est et reste un grand jour pour tous les chrétiens du monde. Même si cette année nous ne pouvons pas nous rassembler à l’église, qu’importe ! Le ressuscité nous rejoint où nous sommes. Pâques est un grand jour parce que le Christ vient nous libérer de quelque chose qui, bien souvent, nous empêche de vivre pleinement, et nous enlève notre bonheur. Cette chose, vous l’aurez devinée, c’est la peur. Elles sont nombreuses, nos peurs : peur de perdre notre emploi ; peur de tomber dans le manque, peur d’un avenir incertain, peur de ne pas trouver l’amour, peur de la souffrance, et cette nouvelle peur qui s’ajoute à liste – peur d’attraper le coronavirus – ; et pour couronner le tout, peur de la mort. Toutes ces peurs nous maintiennent captifs dans une espèce de tombe.
Dimanche des rameaux et de la passion
05/04/2020 - Mt 26,14-27,66
Aujourd’hui Jésus entre triomphalement à Jérusalem porté par un âne, sous les acclamations de la foule. Il en sortira bientôt humilié, portant sa croix sous les huées. La façon dont l’histoire est racontée ne saurait nous laisser indifférent ; elle ne peut que nous choquer.
C’est l’histoire d’un homme qui n’a fait que du bien durant toute sa vie ; mais le voilà accusé et réquisitionné pour un procès injuste. Pilate ne trouve en lui aucun motif de condamnation ; et pourtant, il le livre par lâcheté aux autorités religieuses pour qu’il soit crucifié. Ses amis non plus ne lui portent pas secours : trahi par Judas, renié par Pierre, abandonné de ses disciples, il n’a personne pour le défendre ; les soldats romains le torturent et le tournent en dérision, tandis que la foule manipulée le rejette sachant bien qu’il n’est coupable de rien.
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